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Interview Kelis :

KELIS FAIT PARTIE DE CES ARTISTES QUI PROUVENT QU’AUJOURD’HUI ENCORE, NUL N’EST PROPHÈTE EN SON PAYS. RECONNU DEPUIS CES ANNEES DANS TOUTE L’EUROPE ET EN ASIE, SA MUSIQUE COMMENCE SEULEMENT A SE FRAYER UN CHEMIN JUSQU’AUX OREILLES DE SES COMPATRIOTES AMERICAINS. SON SECRET ? SA NOUVELLE RECETTE DU MILKSHAKE ET SON DOUX PARFUM DE SCANDALE. A DÉGUSTER SANS MODÉRATION !

“Je marche au coup de foudre ! “

Tu fais actuellement la première partie de la tournée de Britney Spears. Ça doit te faire drôle, toi qui viens des petites salles underground ?

Ca se passe de mieux en mieux. C’est plutôt sympa. On fait chacune notre show comme on l’entend. On ne se croire que très rarement. Je voyage de mon côté avec mon groupe, même si cette année nous ne sommes que 6, alors que sur les précédentes tournées, on pouvait se retrouver jusqu’à une petite dizaine. Mais je n’ai pas à me plaindre, tout se passe mortellement bien.

Ca t’apporte quoi de jouer avec autant de musiciens sur scène ?

La vie, tout simplement ! C’est difficile de recréer quelque chose sur scène que tu as déjà fait sur vinyle, par exemple. Je n’aime pas ça d’ailleurs. Chaque concert est l’occasion de créer et non de chercher à reproduire. J’ai fait en sorte de ne m’entourer que d’excellents musiciens capables de réinventer ma musique. Je leur indique une direction avant le début d’un set, et ensuite ils ont le feu vert pour exprimer tous leurs délires. C’est le meilleur moyen de s’éclater sur scène.

Ça change carrément du show de Britney où tout est orchestré de A à Z, non ?

Non, il arrive qu’elle change quelques détails de son spectacle. De mon côté, les titres sont à peu près toujours les mêmes. Au départ, je les changeais à chaque fois, et puis je me suis rendue compte que certains morceaux étaient mieux adaptés que d’autres& au public de Britney. Aujourd’hui, je sais quels titres fonctionnent le mieux. C’est dans leur interprétation que j’autorise toutes les excentricités.

Comment expliques-tu que les États-unis aient attendu aussi longtemps pour découvrir ta musique ? Ton second album n’est même jamais sorti ici !

Je pense qu’il faut juste être là au bon endroit et au bon moment. Lorsque j’étais chez Virgin, ma précédente maison de disques, personne ne savait exactement comment vendre de la black music. Ce n’était pas leur truc. Alors, ils se sont dits qu’ils allaient me lancer sur le marché européen. Le public américain entendait parler de moi, mais comme je n’étais jamais présente sur les médias US, c’était bizarre pour eux. Et puis, la connexion s’est finalement faite entre eux et ma musique.

Les médiats américains t’ont classée parmi les artistes r&b néo soul, aux côtés de Macy Gray, Jill Scott et Erykah Badu, pourtant les radios continent à privilégier un r&b beaucoup plus glossy et surproduit. Comment expliques-tu cela ?

Il faut se souvenir que les États-unis sont le pays d’Hollywood, Graceland et toutes ces industries de divertissement absolument gigantesques. Mais je reste persuadée qu’il reste une place pour des artistes comme moi, mais il ne faut pas s’attendre à ce que les choses deviennent faciles du jour au lendemain. Je ne suis pas là pour dire que nous résisterons éternellement au temps ou que notre musique est plus forte que tout, mais l’important, c’est que les gens continuent de nous écouter. Si de plus en plus de personnes sont fans, tant mieux, mais ce n’est pas une finalité. Mon seul objectif est de faire la musique que j’aime.

Ton discours s’inscrit sur le long terme, mais déjà avec ton single “Milkshake”, on peut dire que tu as fait un sacré pas vers la reconnaissance, surtout que la majorité du public te découvre pour la première fois avec ce titre...

Ce se passe comme ça ici ! Ça ne change rien à ma façon de travailler, et encore moins à ma vision des choses. Je prends la vie, jour après jour. Que les gens croient que je débute ou qu’ils connaissent tout de moi m’importe peu. Le principal est qu’ils écoutent ce que j’ai à leur offrir.

Parle-nous de ta collaboration avec ton producteur The Neptunes, a.k.a. Pharrell Williams et Chad Hugo. Comment ça se passe avec eux ?

C’est différent à chaque nouvelle collaboration. Avant, Chad s’occupait des mélodies, Pharrell de la partie rythmique. Quant à moi, je n’avais plus qu’à poser ma voix. Avec les années, je me suis de plus en plus investie dans l’écriture de mes chansons. Pharrell et moi sommes très proches musicalement.  Les choses ont encore un peu changé depuis. Je travaille avec Chad sur certains titres, et ensuite Pharrell sur d’autres. Il n’y a pas vraiment de règles établies. Ça évite la routine. J’aime que les choses se fassent naturellement.

Pensais-tu que “Milkshake” allait autant cartonner ou était-ce pour toi un titre comme un autre ?

Dès que j’ai terminé l’enregistrement du morceau, j’étais persuadée de tenir mon premier single. Je suis quelqu’un qui marche au coup de foudre. Je ne suis pas du genre à tergiverser pendant des heures pour prendre une décision lorsque j’aime quelque chose.

D’où t’est venue l’inspiration pour ce morceau ?

De moi, je suppose. Il y a tellement de morceaux pour les hommes, que je me suis dit qu’il était temps que les femmes aient le leur. Ce n’est pas un titre qu’il faut prendre trop au sérieux. Je l’ai écrit en pensant offrir une chanson fun sur laquelle s’éclater.

 
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