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Biographie Mc Solaar :
Boarder-breaker
Sorti en février 94, son deuxième album "Prose Combat" se vend à
environ 800.000 exemplaires dont 100.000 en 10 jours. Le rappeur
démarre alors une vraie carrière internationale. Le disque est
disponible dans 20 pays, dont les marchés anglo-saxons réputés
fermés aux artistes français.
Sont extraits de ce deuxième opus des titres comme "Nouveau
Western", véritable tube, puis "Obsolète" et enfin "La Concubine
de l'Hémoglobine", titre phare qui rend compte du regard de MC
Solaar sur le monde.
En février 95, il est récompensé, lors du palmarès des 10èmes
Victoires de la Musique française comme meilleur interprète
masculin. Jusqu'à la fin de l'année, il effectue une tournée
française et européenne. Quelques dissensions entre le rappeur
et Jimmy Jay précipitent la rupture entre les deux. Ce dernier
ne termine pas la tournée et Solaar est obligé de le remplacer
au pied levé.
En juin 1997, sort le troisième album du chanteur,
"Paradisiaque" dont il a écrit les textes sur des musiques de
Hubert Blanc-Francard, dit Boom Bass, et Philippe Zdar,
rebaptisé la Funk Mob mais en l'absence, pour la première fois,
de Jimmy Jay. Passionné par le verbe, il paraît vouloir
s'inscrire dans la lignée d'auteurs-interprètes comme Serge
Gainsbourg plutôt que dans celle des rappeurs tchatcheurs
préoccupés par la réalité politique et sociale contemporaine
comme NTM ou IAM. Se démarquer du phénomène rap semble pour lui
très important.
C'est au Zénith à Paris, les 9 et 10 janvier, que MC Solaar
démarre sa tournée 98. Entouré d'un DJ et de nombreux danseurs,
le chanteur présente un nouveau spectacle à la scénographie très
sophistiquée, très poétique, plus proche de Ce son imaginaire
personnel. Pour la première partie, il fait appel à un ami
d'enfance, musicien et chorégraphe, Bambi Cruz. Ce dernier est
d'ailleurs le premier artiste que Solaar produit sur son tout
jeune label, Sentinelle Nord.
Le 11 mai 98, MC Solaar est sur la scène de l'Olympia à Paris et
en profite pour enregistrer son premier album live. Deux jours
plus tard, on le retrouve à Cannes lors du 51ème Festival
International du Film. Cinéphile éclairé, Mc Solaar est en effet
convié à faire partie du Jury de la compétition officielle.
Prestigieuse fonction, d'autant plus que, cette année-là, le
président de ce jury n'est autre que le réalisateur américain
Martin Scorcese.
Solaar pleure
Après avoir chanté "le Tour de la question", le chanteur MC
Solaar se sépare d'Ophélie Winter en décembre 2000 après quatre
années de passion médiatique. Suite à cela, il commence à écrire
un nouveau disque dont un premier single sort à la fin de
l'année, "Solaar pleure". Parallèlement, le chanteur ouvre un
site du même nom (www.solaarpleure.net).
L'album "Cinquième as" sort en février 2001. Solaar en est
lui-même le directeur artistique et choisit de travailler avec
des compositeurs inconnus : DJ Mac, DJ Curser et DJ Sample. Les
textes quant à eux, oscillent entre légèreté, version dansante
("Baby love" ou "Hasta la vista") et gravité ("Colonies" ou
"Arkansas"). Il tente dans cet opus de se repositionner, de
revenir à un rap plus dur (le premier simple sorti s'intitule "Solaar
pleure"), même si de son propre aveu, il ne peut et ne veut se
transformer en un personnage dur, uniquement viril et flambeur,
à l'instar de ses camarades rappeurs.
Quelques mois après la sortie de "Cinquième as", le chanteur
commence une tournée française qui passe par le Zénith parisien
les 14, 15 et 16 novembre et présente un véritable show. Cette
série de concerts vient couronner le succès du MC. En effet, les
deux simples "Hasta la Vista" et "RMI" ont permis à l'album de
se propulser dans les 10 premières ventes d'albums en France dès
septembre. Solaar vend ainsi plus de 500.000 exemplaires de
"Cinquième as" en six mois. Ce retour sous les feux de la rampe,
repositionne Solaar comme un des artistes français majeurs dans
le domaine de la variété, version rap, même s'il est souvent
critiqué les rappeurs purs et durs.
Variété
En 2002, on voit l'artiste aux côtés de la troupe des Enfoirés à
Marseille, pour les concerts annuels au profit des Restaurants
du Cour. Puis, la nouvelle tombe en début d'année que Solaar
travaille sur un projet de comédie musicale qui se nommerait
"L'Enfer des Anges".
La bataille que le rappeur menait depuis 5 ans contre son
ancienne maison de disques Polydor, filiale à l'époque de
Polygram devenue par la suite Vivendi-Universal se solde en
avril par la victoire de Solaar. Il réclamait depuis le 1er
septembre 97 que ses quatre premiers albums ne puissent être
commercialement exploités par cette compagnie. Le tribunal la
condamne à cette occasion, à verser des dommages et intérêts
ainsi qu'un arriéré de salaire et de redevance à l'artiste.
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