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Biographie Assassin :
Comme de nombreux groupes de rap,
les membres d'Assassin se sont retrouvés au milieu des années
80, parmi tous ceux qui ont assisté et participé aux prémices de
la culture hip hop, du tag, au rap en passant par la breakdance.
Chaque week-end, un certain nombre d'entre eux se retrouvaient
aux portes de Paris et organisaient des fêtes underground sur
l'exemple de leur grand frère américain Grandmaster Flash.

Assassin commence à prendre forme en 85 après la rencontre entre
Solo plutôt inspiré par la break dance et Rockin'Squat, tourné
vers le tag. Basés dans le XVIIIème arrondissement de Paris, ils
ne sont pas très loin de leurs homologues Joey Starr et Kool
Shen, futurs NTM, avec lesquels ils commencent d'ailleurs à
rapper.
Avec un troisième larron, DJ Clyde, Assassin va concocter en 89,
un titre à paraître sur une compilation consacrée au rap
français. "La Formule secrète" sort sur "Rapatitude" en 90 avec
tout ce que le rap, le hip hop et le ragga français connaissent
de nouveaux talents : Tonton David, Dee Nasty ou NTM, entre
autres.
Un an plus tard, c'est Doctor L. qui rejoint Assassin et devient
le concepteur sonore du groupe. Un premier maxi sort quelques
mois après intitulé "Note mon nom sur ta liste". Au fur et à
mesure, la nature même du posse semble se révéler : attitude
intransigeante, textes percutants et sans détours (vite
catalogués hardcore), refus du système commercial, dénonciation
des inégalités, etc. Il est donc difficile dans ces conditions
de passer sur les antennes, quelles qu'elles soient. C'est sans
l'aide des médias que sort le premier album d'Assassin en 92,
"Le futur, que nous réserve t'il ?", au son oppressant et sans
concession. Il rencontre un succès d'estime dans le milieu du
rap underground.
1995 : année charnière
Il faut attendre juin 95 pour voir le posse de nouveau sur le
pont. Outre sa participation à la bande originale du film de
Jean-François Richet "Etat des lieux" dont le thème principal
est la banlieue, Assassin revient avec un nouvel album intitulé
"l'Homicide volontaire". Au terme de huit mois de
conceptualisation, c'est à Los Angeles qu'il est enregistré et
mixé. Plus inspiré par d'autres genres musicaux comme la soul,
le funk ou le ragga, cet opus est musicalement plus ouvert. Le
premier simple s'intitule "l'Odyssée suit son cours" suivi par
le très percutant "l'Etat assassine" (sur les violences
policières) qui figure aussi sur le disque "la Haine",
compilation rap sortie en même temps que le film du même nom,
deuxième long-métrage du cinéaste Mathieu Kassovitz. L'année
1995 marque aussi le départ du groupe de Doctor L., qui va
désormais explorer le vaste champ des musiques électroniques.
Plusieurs maxis vont suivre dont le titre "Undaground connexion"
enregistré avec le rappeur freestyle new-yorkais de Supernatural.
En octobre 96, Assassin sort un maxi 5 titres avec "Ecrire
contre l'oubli" qui clôturait l'album précédent. Le groupe
assure une tournée française, l'Homicide tour.
2000 : fin de siècle et fin de tournée
DJ Clyde et Solo ayant quitté le navire, Assassin se recentre
sur Rockin'Squat et maître Madj. Entre 98 et 2000, le groupe
sort trois maxi en vue d'un prochain album : "Sérieux dans nos
affaires", "Classik" et "Esclave 2000". Il faut attendre mars
2000 pour voir l'arrivée du nouvel opus d'Assassin, "Touche
d'espoir". Les compositions sont signées par DJ Medhi, Sulee B.,
Da Wan, Frank Delour et de nombreux autres. Assassin se voit
quasiment transformer en chef de file des rappeurs underground.
Après une longue tournée 2000, le groupe monte une ultime fois
sur scène le 18 décembre à l'Elysée-Montmartre, entouré de
nombreux invités. Ils montent cependant sur scène le 1er juin
2001 à l'Olympia, soirée au cours de laquelle est enregistré un
album live qui sort le 28 mai 2002.
Peu enclin aux grandes déclarations médiatiques, ce groupe casé
depuis le temps, dans la catégorie old school, est en passe de
devenir une référence dans le milieu du hip hop français,
version rap hardcore.
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